Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 20:13

Notes prises pendant la nuit du 18 au 19 mars 2016 (dernière nuit à la clinique d'Evecquemont)

  • Vers 22 h, endormissement

  • 22h50 réveil, pipi, rendormissement

  • 23h38  réveil, pipi, rendormissement

  • 2h22 réveil, pipi, recouchage, extinction des lumières mais impossible de retrouver le sommeil

(Violents sifflements acouphènes)

  • 3h36 à force de triturer des pensées diverses sans retrouver le sommeil, je rallume la lumière, allume la radio pour entendre de la musique douce, inspirante et commencer à concrétiser un projet qui traînait depuis un moment déjà : écrire la description de ce que je ressens en laissant aller mon inspiration même pas morbide.
    Comment faire ? L'infirmier de nuit, après avoir noté ma tension artérielle m'a salué du
    coutumier "N'hésitez pas à faire appel à nous en cas de besoin.
    -J'espère ne pas avoir à vous importuner"
    répondis-je tout aussi coutumièrement.
    Vais-je aller lui demander quelques feuilles de papier A4, quitte à passer pour un hurluberlu ?

     

      Après un morceau de jazz, c'est maintenant Bashung,
Fantaisie militaire que l'on entend, puis des bavardages que je n'écoute pas.

Je ne veux pas allumer mon ordinateur qui pourrait

Accordéon

servir de bloc note mais dont l'excitation propre aux écrans m'empêcherait à coup sûr de retrouver le sommeil.

Bavardages. Vincent Courtois, Sémaphore, extrait de West son dernier album. Sublime.

  • 3h56 plutôt que faire appel à la gent soignante je préfère prendre l’agenda que m'ont offert les Apprentis d'Auteuil malgré l’exiguïté de ses pages ne favorisant pas l’expression littéraire. (l'occasion de me souvenir de la dévotion particulière que mes parents portaient au père Brottier)

Journal : l'OM a encore perdu ce soir. J'éteins la radio.

  • Plein de réflexions confuses, sur le sommeil paradoxal, les érections, la sexualité hors la masturbation, mon père, lorsqu'il tenta de commencer mon éducation sexuelle ne la condamnait pas, comparant son côté inéluctable aux règles des femmes "Seulement nous ne sommes pas tenus par une date fixe" , le désir...
  • 4h07 mon exercice d'écriture aura duré une demie heure, comme les séances de réentrainement sur vélo
    J'éteins la lumière et cherche à me rendormir.
  • 4h44  réveil, pipi, rendormissement
  • 5h36 bruits dans le couloir (ces soignants ont une voix qui porte) Dans le rêve que je faisais, chaque chambre était identifiée par une œuvre  littéraire avec une fiche plastifiée la résumant et proposant quelques citations...
    Je me retiens de retourner uriner.
  • 5h47 début de crampe au mollet droit. J'essaie de me rendormir.
  • 5h54 je n'y tiens plus, vais uriner et sors dans le couloir photographier la fontaine...
    Je pense que je ne me rendormirai plus ce matin.
    Je me sens reposé, apaisé. Il ne fait pas encore jour, je n'ouvre pas les volets, remonte le dossier du lit et reprent la lecture de 
    Je vais mieux (David Foenkinos)
  • 6h12 L'infirmier de nuit : "36.9, bonne sortie monsieur Lambert.
  • 6h54 j'ai lu une quarantaine de pages avec délectation. Je rallume la radio pour suivre le feuilleton Saïd Abdelsalem.

Ca bavarde, parle de Marseille, pas de foot-ball.

  • 7h  j'ouvre le volet, il fait gris

​Merde, on est samedi, ce n'est pas Patrick Cohen.

  • 7h14 pipi
  • 8h20 l'infirmière de de jour : "Bonjour monsiur Lambert, aves vous bien dormi ?
    -J'hésite pour vous répondre. Devrais-je vous dire non mais oui, ou bien oui mais non ? En tout cas je me sens reposé.
    "

De qui se moque-ton ?

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Légère obsession littéraire due au défilivre ? Les nuits sont longues quand elles sont blanches même si elles ne sont pas peuplées d'idées noires.
Répondre