7 février 2011
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08:00
Cette semaine le défi des croqueurs de mots est proposé
par Anne Le Sonneur. C'est pour moi un délice de découvrir ses Chemins !
Prenez une recette de cuisine.
Sélectionnez 5 noms d'ingrédients ou/et d'ustensiles et autant de verbes d'action.
Battez ces mots dans un saladier métaphorique, fouettez-les à grand renfort de comparaisons.
Saupoudrez de quelques oxymores, litotes ou autres figures de votre goût.
Faites fi de la gourmandise ! Brûlez la recette.
Puis, écrivez un texte descriptif (paysage ou portrait) qui tourne dos à la cuisine.
Toute cuisson, tout présentation stylisitiques sont accueillies.
PS. Vous pourriez faire figurer le titre du texte source, de la recette qui vous aura inspirés...
PS. bis : l'heure de la marée fluctuant, les textes peuvent arriver au gré des vents.
Défi n° 48 "La recette du défi"
Voici l'occasion de parler de celle que je considère comme la papesse de la cuisine, celle à qui
l'on peut se fier dans toute occasion on l'on veut en faire un plat : Ginette Mathiot
1254 Salade ostendaise
Préparation: 20 mn -Cuisson des légumes en plus
Nettoyer les moules et faire ouvrir en les mettant dans une
casserole sans eau sur le feu avec du poivre. Ouvrir les
huîtres,
en ajoutant leur eau au jus rendu par les moules. Faire blanchir
5 minutes huitres et moules dans ce liquide. Diviser le céleri en
menus filets. Couper en minces rondelles les
truffes cuites au
naturel et les pommes de terre cuites à la vapeur et froides.
Mélanger le tout avec la mayonnaise. Pour orner le saladier, on
peut réserver une partie des truffes et quelques brins de céleri.
Ginette Mathiot Je sais cuisiner Albin Michel, page
475
|
1dl huile
250 g belles moules 1 douzaine huîtres 6 petites pommes de terre Truffes à volonté 1/2 pied céleri en branche 1 grand bol mayonnaise verte Poivre Sel. |
Les trois enfants marchent déjà depuis plusieurs minutes dans le sous-bois. Joachim suit les deux plus grands en qui il a
toute confiance. Il est pourtant effrayé par ces arbres qui tordent leurs branches vers un ciel que l'on ne voit plus, ces animaux sournois qu'on ne voit pas non plus mais qui se dissimulent
bien sûr derrières ces souches, sous ces buissons épineux qui n'ont qu'une utilité : griffer ses jambes nues.
–« Comment expliquer ces griffes à maman. Elle ne veut pas que nous allions dans la forêt. »
Il sert ses poings si fort que les jointures de ses doigts blanchissent. Pierre qui a eu l'idée de cette promenade interdite –les aînés ont parfois des idées bizarres– s'approche de lui, essaie de le rassurer :
– « Ouvre les yeux, profite de cet instant. Derrière ce brin d'herbe, si tu regardes bien tu verras couler en un filet merveilleux une eau plus douce que celle de la maison . »
Ce n'est pas le moment d'être hésitant, lorsque se mélange dans sa tête la joie de découvrir avec son grand frère et la crainte d'entrer dans des domaines inconnus. Il faut continuer d'aller de l'avant, oublier que le froid vous pince, qu'on serait mieux au coin du feu à se pourlécher les babines en attendant que de son moule sorte la tarte aux pomme promise pour le goûter, celle qu'on a pris le soin d'orner de roses en pâte feuilletée... Ah, qu'il est difficile de grandir !
–« Comment expliquer ces griffes à maman. Elle ne veut pas que nous allions dans la forêt. »
Il sert ses poings si fort que les jointures de ses doigts blanchissent. Pierre qui a eu l'idée de cette promenade interdite –les aînés ont parfois des idées bizarres– s'approche de lui, essaie de le rassurer :
– « Ouvre les yeux, profite de cet instant. Derrière ce brin d'herbe, si tu regardes bien tu verras couler en un filet merveilleux une eau plus douce que celle de la maison . »
Ce n'est pas le moment d'être hésitant, lorsque se mélange dans sa tête la joie de découvrir avec son grand frère et la crainte d'entrer dans des domaines inconnus. Il faut continuer d'aller de l'avant, oublier que le froid vous pince, qu'on serait mieux au coin du feu à se pourlécher les babines en attendant que de son moule sorte la tarte aux pomme promise pour le goûter, celle qu'on a pris le soin d'orner de roses en pâte feuilletée... Ah, qu'il est difficile de grandir !
Antoine est jusqu'alors resté silencieux. Il s'approche de ses frères et suggère
:
– « Coupons donc par ici, nous serons plus vite rentrés à la maison. Joachim est fatigué par la promenade. »
– « Coupons donc par ici, nous serons plus vite rentrés à la maison. Joachim est fatigué par la promenade. »