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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 23:00
Croqueurs de môts Poésie du jeudi 1 #283 Qu'en sais tu ?
Croqueurs de môts Poésie du jeudi 1 #283 Qu'en sais tu ?

 Trop de choix ! Ah, vous pouvez compter sur moi, je vais adresser un courrier  gratiné à ce fichu Papiluc qui utilise les Croqueurs de Môts pour une quelconque gloriole sous prétexte de nous demander en défi N°283 

 "Pour jeudi 25 mai un poème ou une chanson évoquant le savoir",

peut-on être aussi vague imprécis dans ses demandes ?

Puisque c'est comme ça, eh bien savez vous, je vais choisir une chanson et un poème et à ce jeu là c'est les Jacques qui gagnent.

A mon dernier repas

je veux voir mes frères

Et mes chiens et mes chats 

Et le bord  de  la mer

 

A mon dernier repas 

Je veux voir mes voisins 

Et puis quelque chinois

En guise de cousins

 

Et je veux qu'on y boive

En plus du vin de messe

De ce vin si joli

Qu'on buvait en Arbois

 

Je veux qu'on y dévore

Après quelques soutanes

Une poule faisane

Venue du Périgord

 

Puis je veux qu'on m'emmène

En haut de ma colline

Voir les arbres dormir 

En refermant leurs bras

 

Et puis je veux encore

Lancer de pierres au ciel

En criant Dieu est mort

Une dernière fois

 

A mon dernier repas 

Je veux voir mon âne

Mes poules et mes oies

Mes vaches et mes femmes

 

A mon dernier repas 

Je veux voir ces drôlesses

​​​​​​​Don je fus maitre et roi

Ou qui furent mes maîtresses

 

Quand j'aurai dans la panse

De quoi noyer la terre

Je briserai mon verre

Pour faire le silence

 

Et chanterai à tue-tête

A la mort qui s'avance

Les paillardes romances

Qui font peur aux nonnettes

 

Puis je veux qu'on m'emmène

En haut de ma colline

Voir le soir qui chemine

Lentement vers la plaine

 

Et là debout encore

J'insulterai les bourgeois

Sans crainte et sans remords

Une dernière fois

 

Après mon dernier repas

Je veux que l'on s'en aillle

Qu'on finisse ripaille

Ailleurs que sous mon toit

 

Après mon dernier repas

Je veux que l'on m'installe

Assis seul comme un roi

Accueillant ses vestales

 

Dans ma pipe je brulerai

Mes souvenirs d'enfance

​​​​​​​Mes rêves inachevés

Mes restes d'espérance

 

Et je ne garderai

Pour habiller mon âme

Que l'idée d'un rosier

Et qu'un prénom de femme

 

Puis je regarderai

Le haut de ma colline

Qui danse, qui se devine

Qui finit par sombrer

 

Puis dans l'odeur des fleurs

Qui bientôt s'éteindra

Je sais que j'aurai peur

Une dernière fois

 

Jacques Brel

 

 

Quel jour sommes-nous ? 


Quel jour sommes-nous ?

Nous sommes tous les jours,

Mon amie.

Nous sommes toute la vie,

Mon amour.

Nous nous aimons et nous vivons.

Nous vivons et nous nous aimons.

Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie.

Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour.

Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour.

 

Jacques Prévert
 

 

 

 

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commentaires

J
Deux grands Jacques qui savaient que l'on ne sait rien de la vie sauf une chose ... que nus avons peur, mais de quoi ? de savoir ? de ne pas savoir ? Merci pour ce défi stimulant et récréatif<br /> bises et belle semaine Papiluc
Répondre
A
Prévert et Brel, deux grands ; merci pour leurs mots. Bon vendredi
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M
Une chanson de Brel et un poème de Prévert que je ne connaissais pas. Merci de ce beau partage et pour ton défi. Belle fin de semaine
Répondre
G
Les deux mon capitaine <br /> Merci <br /> N'ayant pas reçu le programme <br /> Désolée je n'ai pur participer <br /> Binne fin de journée :)
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P
Ce n'est que partie remise. A bientôt te lire
C
☺Excellente idée, alors, de faire gagner les « Jacques » !!! ☺<br /> Ce sont vraiment d'excellents choix, que cette chanson et que ce poème !!! <br /> Mille bravos♥ et bonne poursuite de ce jeudi ☺
Répondre

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  • : quelques conneries sans prétentions
  • : De petits délires inoffensifs, conçus à la hâte et publiés avant toute réflexion. Si vous y trouvez ne serait ce que l'ombre d'un sourire vous m'en verrez ravi et récompensé de la peine que j'ai prise. Je ne le crains pas le ridicule. J'ai parfois quelque remord, un tantinet d'autocensure pourrait parfois m'éviter une rougeur confuse, mais la vie est trop courte pour être sérieux.
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