De petits délires inoffensifs, conçus à la hâte et publiés avant toute réflexion. Si vous y trouvez ne serait ce que l'ombre d'un sourire vous m'en verrez ravi et récompensé de la peine que j'ai prise. Je ne le crains pas le ridicule. J'ai parfois quelque remord, un tantinet d'autocensure pourrait parfois m'éviter une rougeur confuse, mais la vie est trop courte pour être sérieux.
Oh ! je me reproche de ne pas assez souvent participer aux défis des Croqueurs de Mots qui si souvent m'enchantent. Ma dernière intervention date déjà de 3 mois : le 16 février, je tirais mon chapeau à Lenaïg et puis plus rien... Quelle honte !
Cette semaine, c'est Jeanne FADOSI qui m'offre la possibilité de sortir de ma vergogne :
inscriptions en bas de l'illustration : TAPIS DE JEU POUR PETIT ENFANT ROBE POUR PETIT GARCON DE DEUX A TROIS ANS (Explication sur la planche de patrons)
Vous donnerez à votre texte (pas trop long) la forme que vous souhaitez (prose, vers, calligramme,etc.), à partir de ce que vous inspire cette image.
Postez votre texte pour Lundi 14 Mai à 8 heures (programmez) COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS |
Huit, neuf, dix ; OUT !
« Il m'a mis au tapis ! »
Effondré , Basile n'en revient pas. Le match est terminé et c'est lui le perdant. A aucun moment, il n'avait envisagé que cela se produise. Convaincu de la perfection de son entrainement, il s'était toujours imaginé vainqueur, et c'est lui qui est étendu là pendant qu'on congratule l'adversaire qu'il a trop sous estimé...
Il ne ressent plus la douleur. Le souvenir même de la fulgurance des coups qu'il vient de subir s'estompe. Il
s'était imaginé champion et voilà que, pour fuir peut-être la réalité insoutenable de ce jour maudit, il évoque son enfance. A voir les cordes du ring de sa position allongée, pour la première
fois, il découvre la ressemblance avec le parc dans lequel, enfant, on l'enfermait lorsque son dynamisme devenait trop difficile à contenir. Des souvenirs qu'il croyait à jamais oubliés remontent à sa mémoire. Il ressentait comme une brimade les moments où sa mère l'abandonnait dans cet enclos dérisoire, pour le seul avantage d'avoir un
temps pour souffler. Cet abandon ressenti il y a tant d'années devient plus insupportable que l'étourdissement dans lequel il se trouve tout de suite. Est-ce dans ces moments là qu'il a pris la
décision de monter un jour entre les cordes ?
Monter pour montrer qu'il est bien le plus fort ; tout cela pour aboutir à cette déroute, quelle dérision !
C'est décidé, plus jamais il ne boxera. Il en est sûr, même si personne ne le croit.