Il n'est pas besoin d'avoir trop mangé ni d'avoir abusé de boissons parfois frelatées pour ressentir un immense dégoût, un haut-le-cœur, il suffit de vivre ces jours d'insupportable bêtise.
Même l'extraordinaire détermination solidaire qu'elle suscite ne peut soulager l'amertume provoquée par la barbarie. On n'a pas le droit de mourir quand on est aimé.On n'a pas le droit de mourir comme ça.
Que vient faire le droit ici ? Tu n'as pas le droit,tu vas pourtant devoir.
"Doit, droit, doit, droit !" s'égosillent dans le marigot les grenouilles dans le seul but de troubler mon sommeil0
Je ne suis pas journaliste. Je ne suis pas dessinateur. Je suis juste triste, alors je me suis permis de faire ce que j'évite habituellement : piquer un dessin qui me plait chez quelqu'un que j'apprécie : Martin Vidberg. Je vous invite à feuilleter son blog, persuadé que vous ne serez pas déçus.
Carrément autre chose : la nuit dernière j'ai fini la lecture de Pas pleurer de Lydie Salvayre, le prix Goncourt, -je n'ai jamais eu la prétention d'être original !
Cette flânerie dans une autre guerre civile, d'autres cruautés entourant autant d'amour m'a enchanté. Et dans ces temps où l'on est jamais à l'abri d'être meurtri par une rumeur ou un a priori, j'ai aimé lire ces queques lignes, page 261 :
"Par on ne sait quelles voies obscures, les villageois finissaient toujours par découvrir les choses les plus cachées, les plus intimes, et échafaudaient à partir de ces découvertes des fictions romanesques auxquelles ils finissaient par croire"