C'est vrai ! j'étais un enfant
voleur, j'ai déja pu en parler à une autre occasion (ici) et voilà que
Zette, Mhf, Orfeenix, Joufflette, Cortisone, Hadalalibella, Julien, Chris, PetitScarabée,
Cathy et JeanMichel m'amènent à revenir sur le sujet dans le cadre de nos « Premières
Fois » de Blog-it Express. Tout ça pour que Laora Lulu qui arrive dans notre groupe se fasse une bonne opinion. Merci les copains !
Nantes 1957 ~ Je n'ai pas encore 10 ans quand je rentre en 8ème au Lycée Jules Verne, en centre ville, loin de notre maison qui était du côté du Rond Point de Vannes. Que de changements pour le jeune garçon que j'étais ! Le plus important étant sans doute d'avoir du temps vacant, après l'école, en attendant que mon père sorte du travail et que nous rentrions ensemble à la maison. Je pris vite l'habitude d'aller me promener dans le magasin Decré, tout proche, pour faire passer plus vite le temps. Un grand magasin, c'est une caverne d'Ali Baba dans laquelle on entre sans même avoir à prononcer le moindre sésame ! Je trainais donc souvent à l'étage des jeux et jouets et j'étais fasciné par les balles en mousse avec les quelles je voyais jouer mes cousines (devant, sur le côté, en claquant des mains devant, derrière, toute une chorégraphie, si vous vous en souvenez mesdames, dites le moi en commentaire et rappelez moi comment vous y jouiez.) j'aimais les toucher, les regarder, les sentir, oui, cette mousse avait une odeur... Elles ne devaient coûter que quelques francs de l'époque mais je n'avais pas un sou et l'idée de m'en faire offrir une ne m'était pas venue. Et puis un beau jour lors de ma visite, après avoir une nouvelle fois contemplé, soupesé, reniflé l'objet de mon désir, plutôt que de le remettre sur le rayon, je l'ai tout simplement mis dans ma poche et je suis sorti sans encombre. Je découvrais le goût subtil de l'impunité et donc le désir de recommencer. Je ne me souviens pas combien de fois j'ai répété ce larcin mais plusieurs fois en tout cas, jusqu'au jour où une vendeuse découvrit mon manège et me demanda de vider mes poches ! Je ne vous explique pas le sermon qui me fut fait dans les bureaux. Je dus me montrer gentil, modeste, confus, toujours est il qu'en conclusion on me laissa partir en se contentant de me menacer d'avertir mes parents si je recommençais, ce qui n'eut bien sûr pas lieu.
Voilà, c'est la première fois que je raconte cette histoire. Mes parents ne l'ont jamais su mais, rendez vous compte, si ça se trouve, mes petites filles vont lire ce blog, comment voulez vous que je conserve un soupçon d'autorité sur elles ?