Cette semaine, c'est Lilou qui prend la barre du défi :
défi n°69 Défi 69 « Les huit éléments » Pour ce défi, je vous propose d’écrire une histoire vers ou prose en utilisant les éléments suivants. Peut importe l’ordre. des personnages : un grand-père et un enfant, Jean-Mimi une profession : clown une période : mars 1889 des lieux : Le pont Charles à Prague et le département du Rhône un objet : un pendentif un animal : un lapin Mais ce n’est pas tout vous devrez aussi placer la phrase « et pourtant, je t’avais prévenu(e) » Postez votre texte pour Lundi 28 Novembre à 8 heures
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Ils s’étaient donné rendez-vous sur le chemin détrempé après la pluie. Cet endroit semblait magique dans l’esprit de Jean-Mimi et c’est là qu’il avait voulu que son grand père le retrouve pour lui parler des jours heureux qu’il avait passés à Prague du temps où il y faisait le clown, bien avant qu'il rencontre sa grand-mère. Il le faisait rêver en lui parlant de la lumière du crépuscule vue du Pont Charles, des reflets dorés qu’elle parsemait dans l’eau de la Vltava. C’était fantastique d’observer la joie que revivait l’aïeul à cette évocation et Jean-Mimi n’aurait cédé sa place contre aucune espérance. Il croyait découvrir les méandres de cette rivière inconnue dans les rides qui ornaient le visage de l’homme, quand sa contemplation fut troublée par l’apparition d’un lapin de l’année débouchant du buisson voisin. L’animal et marqua un arrêt, comme s’il avait été surpris de trouver là un vieil homme et un enfant, avant de retourner à l’abri du feuillage.
Un autre jour, Jean-Mimi ira s’asseoir au coin du champ, sur le rouleau abandonné là et,
lorsque son grand-père le rejoindra, il l’interrogera sur sa rencontre avec Blanche, sa grand-mère, la passion qu’ils avaient tous les deux pour les réalisations de l’ingénieur Gustave Eiffel.
C’est à Caluire, dans le département du Rhône qu’ils se retrouvaient à la bibliothèque
municipale pour consulter les chroniques de l’exposition universelle de 1889 et celles de
la cérémonie d’inauguration de la Tour Eiffel, au mois de mars de cette année là.
« Nous aurions aimé vivre cette époque là, susurra-t-il à l’oreille de Blanche, et pourtant je t’avais prévenue
que ce rêve ne pourrait aboutir.»
Ce jour là, tout ému de cette confidence, il l’emmena dans la boutique de Madame Bouginoux pour lui offrir une tour Eiffel montée en pendentif, comme on offre une bague de fiançailles…