Cette semaine, pour le défi 49, c'est Annick (ABC) qui s'y colle.
Elle ne craint pas de surmener nos oisives imaginations en nous suggérant de décrire
A L'ABORDAGE !
Exécution donc
Je ne pilote pas, dit-elle, je propose et vous disposez d'une grande semaine pour cogiter :
Défi n° 49 "UN MÉTIER À VOS MESURES"
Au royaume de l’imaginaire les nouveaux métiers sont
multiples.
Je vous propose donc de créer le vôtre. Vous lui donnerez un
nom,
puis vous nous décrirez en quoi il consiste, tout en développant les qualités
nécessaires pour exercer ce métier.
Soyez originaux, inventifs et, pourquoi pas, audacieux.
(Pour
donner envie de l'exercer, soyez aussi percutants, évitez les longueurs)
Postez votre texte pour le
Lundi 21 février à 8 heures
Jouons à la marchande
C'était la fin de l'après midi. Le moment où souvent l'on s'ennuie. On a bien joué son rôle
vis à vis des plus grands, on leur a montré ce qu'ils attendaient de nous : de l'enthousiasme avant tout . Accepter de jouer à la marchande.
Pourquoi dit-on toujours jouer à la marchande, même quand on est entre garçons ? Monsieur Yacine, l'épicier,
c'est pas une dame. Je l'aime bien monsieur Yacine, il trouve toujours un mot gentil quand on passe devant son magasin. Lui aussi, il doit y avoir des moments où il s'ennuie, mais il
ne le montre jamais. Quand je serai grand, je ne veux pas être épicier et passer mon temps à attendre les clients qui n'arrivent pas. J'aurai déjà passé assez de temps à pousser
devant moi des cailloux alignés en disant « Regardez comme elles sont belles mes pommes de terre. Elles viennent directement du champ d'à côté et elles sont aussi bonnes que des noisettes
! » Non, je n'y croirais pas suffisamment pour que les acheteurs y croient à leur tour et je n'arriverais jamais à vendre mes pommes de terre, pas plus que mes poireaux,
d'ailleurs.
En attendant, je traine les pieds en tournant en rond dans la cour. Quand je lève les yeux je regarde le ciel. Ce sont les nuages qui m'intéressent, bien plus que
toutes les pommes de terre du monde. Celui la qui ressemble à un éléphant
dressé sur ses pattes arrière.
Quand je serai grand, je serai berger de nuages.
Et puis, quand il pleuvra ou que le ciel sera bleu, je serai enleveur de mal de
tête.
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photo empruntée
sauvagement
©Marie Jose Derel
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