Photo trouvée sur Monnuage.fr
Onzième participation au petit jeu que je partage avec
Zette, MHF, Orfeenix, Joufflette, Cortisone,Hadalalibella, Julien :
raconter le mercredi des premières fois dont on se souvient, qu'on en soit fier ou que ce soit douloureux...
Une première cuite, ce n'est pas à priori un bon souvenir, un de ceux qu'on a envie de partager. On se souvient peut être mieux de la gueule de bois dont elle fut la conséquence que de l'excitation que l'on voulait ce jour là atteindre...
Mai 1968, en formation à la FPA de Marseille-La Treille, après avoir renoncé à obtenir le baccalauréat, je ne faisais pas grêve, mais je m'intéressait malgré tout à ce qui se passait dans les rues et dans les facultés où je n'avais pas su trouver ma place.Mon amoureuse d'alors était une jeune femme, rencontrée dans une soirée cabaret où elle chantait et ou je disais des poèmes. Elle était étudiante à Montpellier et je l'y rejoignais le dimanche.
Ce jour là, il faisait particulièrement chaud et j'avais fait le tour des résidences universitaires, toutes situées dans la périphérie de la ville, à pied, je ne possédais à l'époque aucun autre moyen de locomotion. Je me suis donc retrouvé en fin d'après midi, sur la place de la Comédie, fatigué, assoiffé, voulant sans doute frimer devant quelques connaissances déjà attablées au Café des Négociants lorsque j'y suis arrivé.
Aux Négociants, on servait différentes bières à la pression, en particulier de la Guinness. J'ai commandé, obtenu, payé, bu un verre d'un litre de ce breuvage brun et amer. Et je l'ai rendu, presqu'aussitôt dans les toilettes de cet établissement réputé. Je pense que c'était une cuite, ce n'est pas un bon souvenir...