Aujourd'hui c'est mercredi, le jour où avec Zette, Mhf, Orfeenix, Joufflette,Cortisone, Hadalalibella, Julien,
Chris, Petit
Scarabée , Cathy et Jean-Michel , Justine, et quelques autres, nous avons pris l'habitude de nous souvenir de nos premières fois et de
nous les raconter. Et puis voilà que cette semaine, c'est moi qui ai proposé le thème :
« La première fois où tu t'es cru(e) perdu(e) »
Ah ça, on peut
dire que c'est une idée ! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir trouver à vous raconter ? Je vous jure, il y a des fois où je me maudis... Pas vous ?
Je suis vraiment incapable de me souvenir d'un premier égarement. Il me semble que j'ai consacré mon existence à marcher juste à côté de mes souliers, peut-être pour assumer ma facette provocatrice, plutôt parce que je ne sais pas faire autrement.
Il me faut l'avouer, j'aime me perdre en me lançant comme ici dans un propos dont je ne maîtrise en rien le défilement, au risque de décourager mes éventuels lecteurs par des digressions insipides.
J'aime braver les interdits et je me souviens que le chemin de ma première école était beaucoup plus court en délaissant les méandres de la route ordinaire pour s'engager, au passage à niveau, sur l'allée sablée longeant la voie ferrée qui rejoint le village en ligne droite.
J'aime quitter les itinéraires bien connus pour emprunter des sentiers mystérieux où l'on risque à chaque détour être confronté à l'inattendu.
J'aime m'engager dans des voies signalées comme impasses, pour découvrir que le piéton où le cycliste que je suis alors peut découvrir un passage au bout du cul-de-sac.
Je me souviens que, du temps où j'écrivais des poèmes, j'imaginais pouvoir les publier dans un recueil que j'aurais appelé Epars, déjà le goût du paradoxe.
Se perdre est un plaisir solitaire que je continue à pratiquer assidûment et dont la satisfaction n'égale guère que celle de se retrouver. Et lorsque je ne suis plus seul mais accompagné de mes petits enfants, j'aime les emmener dans le bois où jamais nous ne nous perdons.
Epars
Je m'éparpille aux quatre coins
Je divague le long de voies
Si je m'égare bien souvent |