D'un livre que je n'ai pas encore lu
Samedi 28 mai 2011, demain c'est la fête des mères. J'ai la particularité d'avoir épousé une personne qui exige de moi que je célèbre en son honneur la Fête des Mères, sous le prétexte que c'est de mon fait qu'elle est devenue mère, justement. Je m'incline.
En route pour Orgeval (cet article n'est pas sponsorisé) où je suis convaincu (il ne faut jamais s'avouer vaincu) que je trouverai l'objet qui ravira ma princesse. J'aime flâner dans les librairies.
Même si (cet article n'est pas sponsorisé) ressemble plus à une grande surface qu'à l'échoppe d'un bouquiniste j'apprécie d'y traîner, à l'affût de quelque plaisir. Comme sur une brocante vide grenier du dimanche rural, je vaque d'un présentoir à l'autre, soupesant ici un livre enluminé, feuilletant là un roman dont le titre m'a aguiché, sans avoir nécessairement l'intention d'acheter (excusez moi, vendeurs, ce n'est pas grâce à moi que vous pourrez faire fortune, je ne suis qu'un grippe-sou) Et puis, au détour d'une allée, la rencontre espérée encore qu'inattendue, l'ouvrage que je vais pouvoir offrir avec l'assurance de plaire.
Je ne connaissais pas. Je n'en avais jamais entendu parler. Martine Delerm, son nom m'évoquait Philippe et sa Première Gorgée de Bière, Vincent et , par exemple.
Le livre d'une femme qui évoque le nom de sa mère, de la mère de sa mère, voilà qui m'apparut adapté pour fêter la mère de mes enfants qui se passionne pour la généalogie. Acheté !
Une habitude contractée à la fréquentation de blogs : j'ouvre souvent un livre à la page 123 et je lis les cinq lignes suivant la quatrième ligne de cette page. Si ces quelques mots me séduisent, je présage que le livre entier sera plaisant. Eh bien là, pas moyen : la page 123 ne comporte que quatre lignes :
«JUIN 1998 NOUS
AVONS LOUÉ une maison en Livradois. Entre Ambert et Ariane, à quelques kilomètres de Novacelles, Saint-Bonnet-le-Bourg, Doranges.
Cela s'est décidé très rapidement, comme toutes les choses importantes de la vie. »