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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 23:34

 

 

La première caractéristique de l'espèce humaine, ce qui la définit le mieux, ce à quoi elle peut être résumée, c'est son formidable égoïsme. Pour illustrer cette certitude je ne veux d'autre exemple que notre relation à la mort.

Si l'on en croit les paléontologues, cela fait plusieurs millions d'années que les hominidés  sévissent sur la planète terre. Même si l'on considère que l'homo sapiens (homme savant) n'est ici que depuis à peu près deux cent mille ans, il a eu amplement le temps de découvrir les relations interindividuelles, voire de les analyser.

Depuis ces millénaires, nous avons pu constater, ressentir, mesurer qu'à chaque fois que quelqu'un mourait cela provoquait chez ses proches de la tristesse, voire du désespoir, de la désolation.  J'enfonce des portes ouvertes, me direz-vous, tout ce que je raconte là est d'une totale banalité, je n'apprend rien à personne.  C'est vrai et je tiens à m'en excuser auprès de vous. La vacuité de mon propos ne fait qu'accentuer ma stupeur et mon incompréhension : comment se fait il que nous continuions à mourir, alors que nous savons qu'à coup sûr cela provoquera les larmes de ceux que nous déclarons  aimer ?

Prenons l'exemple de Lucy découverte en Ethiopie en 1976. Elle n'a sans doute jamais été vieille, pourtant à coup sûr, elle a vu mourir des parents, des amis, peut-être des frères et des sœurs.

Bande d'égoïstes

  Comme elle faisait  partie des hominidés, déjà, il y a plus de trois millions d'années, elle a certainement ressenti le chagrin de ces disparitions. Pourtant elle est morte à son tour. Tant mieux direz vous, monstres que vous êtes, c'est ce qui a permis de retrouver son squelette, ce qui nous a permis de progresser dans notre connaissance des origines de l'humanité. Laissez moi rire, elle ne pouvait  en aucune façon supposer la curiosité de descendants aussi lointains, par contre elle était parfaitement consciente de la peine qu'elle provoquait   autour d'elle, ce qui me permet d'affirmer qu'elle est morte par pur égoïsme , ce qui contribue à la faire figurer dans notre espèce.

Nous continuons à mourir, comme si cela n'avait aucune importance, c'est incompréhensible, sauf à considérer que l'humanité est une  chose  bien méprisable.

Il ne sont pas nombreux les êtres humains qui aient choisi de s'insurger contre la mort. Je pense en ce moment à Georges Brassens qui dans Les Funérailles d'antan envisageait le cas échéant de "ne pas mourir du tout"

Ne pas oublier non plus François Cavanna qui a engagé un combat acharné

 "II n'y a qu'une façon d'aborder la mort c'est de la 
*tuer... Baiser la mort est le seul but logique de 
la vie. Le seul but non stupide non illusoire. Ne pas mourir. Tous les autres buts, même ceux que nous croyons les plus sacrés, ne sont que leurres, trompe-faim, cache-angoisse, tue-le-temps, dérision."
 
Stop Crève, Jean Jacques Pauvert 1976
 
 
 
 
 
Eh bien, le croirez vous, Georges Brassens est mort en 1981, François Cavanna en 2014. C'est vraiment à désespérer de l'humanité !
 
Voulez-vous me faire plaisir ? Ne mourez pas, ou bien si vous êtes vraiment obligés, mais le plus tard possible, s'il vous plait !
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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 18:32

     

 

 

 

 

 

    

 

 

                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment faut-il vous le dire ?

C'est promis, je me tais !
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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 08:00

Apollinaire, moins virulent que Baudelaire, nous rappelle lui aussi l'inéluctable course du temps. Merci Jeanne de me faire évoquer ce Pont que j'ai chanté il y a plus d'un demi siècle avec la chorale du lycée !

Défi n°154 ~~ Pourquoi chercher midi à 14 heures ? 2ème jeudi

Le Pont Mirabeau- Guillaume Apollinaire





Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure



Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

Toute la poésie

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 08:00

Allons à l'Oulipo 

Au jour le jour, les défis des croqueurs se succèdent, le désir d'y participer est constant.

L e résultat en revanche n'est pas souvent présent, trop de paresse venant à bout de bonnes volontés vacillantes !

Lors comment être digne de figurer au rang de ceux qui répondront au défi de Jeanne cette quinzaine ? 

Oublieux de trop nombreux manquements, je veux en ce lundi, au risque du ridicule, publier ici quelques mots hésitants.  

Ne riez pas, je suis à cet instant tremblant comme un néophyte, même si j'écris déjà depuis plus de soixante ans !

S i  je me sens maladroit  dans cet exercice, c'est que je crains de vous ennuyer avec des propos indigents.

A lors que mon idée de départ était de détourner la consigne en rédigeant un sonnet de quatorze vers en acrostiche, je me suis résolu à appliquer la règle, la contrainte devant, je l'espère, favoriser l'inspiration. 

L e risque d'être indigeste en quatorze phrases, plus grand encore qu'en quatorze vers octosyllabiques, j'ai choisi de le courir, tant pis pour mes lecteurs qui vont avoir à subir plus encore de mots.

Oh, pourtant il faudrait prendre soin d'eux, que serais-je d'autre qu'une absence si personne ne me lisait, me ramenant à ma médiocrité ?

Un sourire éclairant un instant le visage de celui qui, téméraire ou inconscient, se risque à tenter l'expérience de la lecture de ce pensum suffirait à me combler de joie. 

Las ! comment saurais-je si cette mimique extravagante est apparue, serait-ce une seule seconde sur la frimousse de celle que j'ennuie tout de suite ? 

 

Il suffit pour cela qu'un petit mot ci-dessous, dans les commentaires, pour me rassurer.

Parle, lecteur, que ton intervention me permette de cesser ce verbiage imbécile.

On n'imagine pas comme il est difficile de plaire !

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 08:00
Voir le temps passer

Voir le temps passer

Jeanne, de ses trois notes, nous invite cette quinzaine à regarder passer le temps. Pour le jeudi en poésie, elle m'a fait me souvenir de l'Horloge démoniaque de Baudelaire :

 

L'horloge

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. 

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "

Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

Croqueurs de mots défi n° 154 "Pourquoi chercher midi à quatorze heures ?"
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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 23:03
Vous n'étiez pas nés
Vous n'étiez pas nés

Trouvée par hasard sur le sol de la cave, un pièce de 10 Francs de 1952 m'est apparue comme une véritable oeuvre d'art. Comme les pièces de monnaie qui alourdissent nos poches, quand on a la chance de posséder quelques €uros (on quelques Francs Suisses, Anne) me semblent tristounettes, comparées à celle ci. Les traits de Marianne, son élégance proclamant la République Française, la fière silhouette du coq claironnant la Liberté, l'Egalité, la Fraternité sur cette petite pièce me font penser à mes amies "timbrées" du Swap cartepostalesque dont beaucoup n'étaient pas nées lorsqu'elle a été frappée.La taille de cette petite pièce est comparable à celle de nos actuelles pièces de 5 centimes d'Euro, sa valeur serait un peu moindre que nos 2 centimes et pourtant elle nous aurait permis d'affranchir une de nos cartes postales, à condition de ne pas dépasser cinq mots de correspondance ! La postière nous aurait remis le timbre de 8 francs et nous aurait rendu une pièce  de 2 Francs, beaucoup plus grosse et en aluminium gris blanc...

 

8,00  F 1949-01-06 1957-06-30 carte postale de 5 mots maximum Affranchissement de la carte postale de 5 mots maximum pour l'intérieur
Source :          
Vous n'étiez pas nés
Vous n'étiez pas nés
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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 16:17

Cette fin de semaine, à Triel sur Seine, c'est la 37ème  Fête du Flan. En visitant une pensée pour mes amies timbrées du Swap cartepostalesque.

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 13:24

Ça  me tourne dans la tête depuis quelque temps en passant la tondeuse, lorsqu'elle dessine des contours sur la pelouse. Cette pensée foutraque a pris forme en lisant Fred Vargas qui fait rencontrer des manchots en Islande aux héros de ses Temps Glaciaires . Je l'ai publiée hier matin sur Twitter et hier soir la lecture de de mes amies de Swap cartepolesque m'a donné envie de la partager plus largement...

Vive les femmes !

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 23:17

Rentré depuis une journée et déjà nostalgique !

Déjà
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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 14:18

Reçu aujourd'hui de mon ami YPC, parmi d'autres conneries

Heureusement que je suis déjà vieux !

Heureusement que je suis déjà vieux !

Il y a parfois du plaisir à être déjà vieux ! Essayez, vous verrez car vous vieillirez plus vite que je ne rajeunirai...

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  • : quelques conneries sans prétentions
  • : De petits délires inoffensifs, conçus à la hâte et publiés avant toute réflexion. Si vous y trouvez ne serait ce que l'ombre d'un sourire vous m'en verrez ravi et récompensé de la peine que j'ai prise. Je ne le crains pas le ridicule. J'ai parfois quelque remord, un tantinet d'autocensure pourrait parfois m'éviter une rougeur confuse, mais la vie est trop courte pour être sérieux.
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