Jeudi 1er juin, c'est la fin du défi 283 des Croqueurs de Môts que j'ai eu l'honneur de proposer, et pour ce deuxième jeudi poésie, je demandais
un poème ou une chanson évoquant le pouvoir sous toute ses formes.
En préambule, je veux vous dire combien j'ai goûté le pouvoir de mener ce défi que m'a accordé Dômi en tant qu'Amiral de notre glorieuse embarcation. Quelle joie de pouvoir vous imposer mes petites lubies, le temps d'une quinzaine de printemps. Quel bonheur de vous lire et d'admirer comme vous avez su relever le gant. Merci à vous tous (Eh oui, j'inclue dans ces remerciements le mari de Jazzy mis à contribution pour le texte de lundi !)
J'aurais voulu écrire un poème épique qui aurait, au travers de rimes riches, démonté les liens entre le pouvoir et la soumission, qui aurait dénoncé le rôle des religions dans leur association. Est ce le pouvoir qui a inventé les dogmes qui le soutiennent ou bien, comme le pensent les croyants la volonté d'un Créateur qui assoie le pouvoir ?
Qui est la poule ? Qui est l'œuf ?
Et puis, paresseux, je suis retourné à mes lectures et j'ai choisi une citation peut-être un peu ésotérique du Comte de Lautréamont.
Il n'y a rien d'incompréhensible.
La pensée n'est pas moins claire que le cristal. Une religion dont les mensonges s'appuient sur elle, peut la troubler quelques minutes, pour parler de ces effets qui durent longtemps. Pour parler de ces effets qui durent peu de temps, un assassinat de huit personnes aux portes d'une capitale, la troublera -c'est certain- jusqu'à la destruction du mal. La pensée ne tarde pas à reprendre sa limpidité.
Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, Poésies II