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25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 15:19
Un amour de morosité

Mais non, madame Minarain, je vous l'assure, il n'y a pas que moi qui sois morose. Même ce brave Blaise, toujours si vaillant et prêt à rendre service, est venu l'autre jour se plaindre de ses rhumatismes ! il y a vraiment quelque chose  qui cloche dans le quartier.

Devant une telle énigme, si j'avais encore 10 ans, en bon lecteur d'Enid Blyton, j'aurais aussitôt enfilé le short de François Gauthier pour entraîner mon petit frère, ma cousine et notre merveilleux Camembert à mener une enquête palpitante.

Trois ans plus tard , 13 ans, un fin duvet commençant à marquer ma lèvre supérieure, ayant découvert dans la caverne d'Ali Baba du grenier de mon enfance sir Arthur Conan Doyle en personne, j'aurais coiffé l'inénarrable Sherlock Holmes, habile avec sa loupe à découvrir, contrecarrer 

les briseurs de moral.

 

"Elémentaire, mon cher Watson"

 

A quinze ans, le visage un peu dévoré par l'acné, cherchant à me distinguer par des lectures moins académiques, j'enfilerai le trenchcoat de Bob Morane

pour triompher des briseurs d'humeur. Qu'ils tremblent, ces gougnafiers,

Henri Vernes saura les reconduire  sur les chemins de l' harmonie et du bonheur collectif, il est fort le bougre !

Petit a parte comme ça pour voir :

Je n'arrive pas a retrouver le titre de l'aventure de Bob dans laquelle il croise des extraterrestres qu'il reconnaît par ce qu'il ne peut pas "entendre" leurs pensées...

Est-ce que cela dit quelque chose à quelqu'un ?

 

 

 

Comment ce quartier qui semblait si agréable, où  je ne me souviens que de voisins souriants, d'enfants  formant une ronde joyeuse autour des boites aux lettres, comment a-t 'il pu, du jour au lendemain, prendre cette mine terreuse gommant, à jamais peut-être,  le sourire de ses habitants ?

Dès la première allée menant au petit bois survient un premier indice. 

Que signifie ce panonceau nouvellement installé sur nos terres, chers voisins ?

Propriété privée ça sonne comme une claque. Nous serions donc privés et ce serait pour ça, simplement pour ça toutes ces tristes mines.

On n'est jamais content d'être privé de quoi que ce soit. mais au fait, de quoi sommes nous privés ?

Privée de dessert ! C'était sans doute la menace qui était le plus souvent suivie d'exécution : simple à appliquer, à peine traumatisante pour l'enfant conscient d'avoir manqué quelque chose dans le savoir vivre qu'on exigeait de lui et, qui plus est, source d'économie non négligeable  pour la famille, dans la misère relative que nous connaissions dans l'immédiate après guerre.

Les autres menaces de sanction restaient des promesses en l'air "On va t'envoyer en  maison de correction" ou autre "Tu vas goûter de ma ceinture" faisaient bien passer un petit frisson de crainte mais restaient inaboutis, comme un nuage d'orage qui assombrit le ciel et puis passe sans avoir donné la moindre goutte...

Enfant je détestais la crème de marron. le jour où ce dessert était programmé je passais des heures à chercher quelle bêtise je pourrais commettre pour échapper à la consommation de cette pâte couleur de crotte de chien ! On peut dire que j'ai eu une enfance malheureuse...

Privée de quoi encore ? Privée d'amour parce qu'on a pas bien appliqué le rituel en trinquant à l'apéritif

 

Privée de joie, de soleil, de bains de mer, de musique suave ? 

 

Quand même pas privée d'eau, ça devient dramatique !

Tous ces arrosoirs n'y suffiront pas. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne parle même pas du lumbago subi à les transporter !

Un peu plus loin, en remontant l'allée, le détective attentif découvre ne nouveaux indices : "Mais, que font là ces barrières que je n'avais pas encore découvertes ? Que sont elles censées séparer ?"

 

 

 

Un amour de morosité

Espère-t-on mesurer de quel côté l'herbe est plus verte ?

Veut on rivaliser avec le faste se la place Saint Pierre au Vatican (les barrières sont plus jolies là bas et elles ont l'avantage d'être mobiles et amovibles)

 

Est-ce le seul plaisir de poser des interdits, parce que notre bonne morale  nous enseigne que c'est le moyen de bâtir une société ? 

 

 

N'a-t-on jamais peur d'aller trop loin ?       (C'est la caractéristique des aventuriers)

Qu'il a l'air triste, le giovane con canestra di frutta de Caravagio à la Villa Borghese (Roma)

Le premier homme qui a eu l'idée absurde, arbitraire, de déclarer qu'à un endroit précis il y avait une différence  entre ici et un peu plus loin nous a laissé un bien lourd héritage : c'est ainsi que Caïn a tué Abel ; c'est ainsi que débutèrent toutes les guerres, tous les holocaustes.

Mes petites filles, naguère à Rome, me titillaient lors d'une marche agréable au soleil, me demandant si je pensais qu'une guerre pouvait être justifiée. Je leur répondis que non, souhaitant établir une utopie dans la quelle ce concept n'existerait plus. Lorsqu'elles argumentèrent que l'on devait parfois se défendre, je leur répondis que ce n'était pas parce que la guerre pouvait nous être imposée qu'elle en était alors justifiée.

 

 

 

 

 

 

En 2008, Michel Serres publiait aux Editions du Cèdre Le mal propre : Polluer pour s'approprier ? qui a inspiré ce billet foutraque. vous pouvez le découvrir, ou le retrouver , en cliquant sur le titre, ci-dessus.

 

Faut-il se révolter, quelle réponse inventer pour ne pas entrer dans une escalade macabre ?

Tag photographié en mars 2006 dans une friche industrielle à Persan (Val d'Oise)

Comment retrouver  le paradis des chats, des jeunes femmes épanouies des pommes du verger et des fleurs d'aubergines ?

 

 

 

 

 

où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?
où tout cela peut-il nous mener ?

où tout cela peut-il nous mener ?

Le moral reste bon, le ciel se dégage, la privation ne va pas jusqu'à nous enlever les petites fleurs des champs, la vue sur la Seine et tant d'autres bonheurs.

Un amour de morosité
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Un amour de morosité
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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 23:00
C'est pas lui qui a fait l'œuf !

C'est pas lui qui a fait l'œuf !

C'est arrivé comme un coup de tonnerre : mercredi après midi, après une journée inactive mais combien remplie, j'ouvre mon ordinateur, puis la page des  Croqueurs pour connaître les dernières nouvelles et la nouvelle c'est que Dômi, sans doute exténuée m'a choisi pour présenter le défi N°283.

Stupéfaction et panique à bord de ma chaloupe !

Même si je suis moins nouveau  que le prétend Dômi, un de mes premiers abordages remonte à février 2011 (voir ici),  je ne me sens pas prêt à relever ce gant là !

Je ne peux pas, je ne sais pas  faire ça !

Allons, un peu de courage, ce n'est pas si difficile comme Dômi le précise, alors je me lance :

  • Pour jeudi 25 mai un poème ou un chanson évoquant le savoir
  • Pour lundi 29 mai, un texte libre évoquant le cinéma, pourquoi pas, nous sortirons tout juste du Festival de Cannes, avec des calembours bêtes en hommage à Boby Lapointe.

Palme d'Or - Wikidata

  • Pour jeudi 1er  juin, entrée dans le mois de l'été, un poème ou une chanson évoquant le pouvoir sous toute ses formes.

Bonne semaine à tous, excusez mon autoritarisme, mais il faut bien être un peu impératif quand on prend la barre du rafiot !

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20 mars 2023 1 20 /03 /mars /2023 17:44
Le port de Noirmoutier en avril 2019, avant le premier confinement.

Le port de Noirmoutier en avril 2019, avant le premier confinement.

​​​​​​​Oui, partons, allons voir ailleurs si nous nous trouvons mieux.

​​​​​​​En partant nous allons, en allant nous serons, en étant nous verrons.

Soyons, je n'ai rien de mieux, rien de plus à nous souhaiter, alors retrouvons nous.

Et rions, si le coeur nous en dit.

 

Promenons nous dans l'absurde, ça nous dit !

​​​​​​​

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 15:43

Le 12 mars à 19 h 45, dans les particules fines, ça valait le coup d'oeil !

Lève un peu les yeux
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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 22:42

Je me souviens de l'instituteur courroucé qui me tançait :

"Baissez les yeux, petit insolent !"

Je me souviens de ma mère atterrée de me voir rentrer  une fois encore les souliers crottés :

"Il faut toujours que tu marches sur les crottes de chien ! Quand apprendras-tu à regarder où tu mets les pieds ?"

Incorrigible chenapan, je souhaitais garder la tête haute. Il m'a fallu du temps pour convenir que l'on voit de belles choses en regardant plus bas.

Aujourd'hui même en descendant de voiture (qui comprendra pourquoi j'écris si peu)

Du souvenir sans nostalgie.

Un peu plus tard, sous la boite aux lettres :

Du souvenir sans nostalgie.
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  • : quelques conneries sans prétentions
  • : De petits délires inoffensifs, conçus à la hâte et publiés avant toute réflexion. Si vous y trouvez ne serait ce que l'ombre d'un sourire vous m'en verrez ravi et récompensé de la peine que j'ai prise. Je ne le crains pas le ridicule. J'ai parfois quelque remord, un tantinet d'autocensure pourrait parfois m'éviter une rougeur confuse, mais la vie est trop courte pour être sérieux.
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